Quis ut Deus !
Le 31 décembre A.D.
MMXVIII
Bien
chers Compagnons,
Que
l’année 2019 commence un mardi doit être pour nous de bon augure pour nous
inviter à honorer chaque « 1er mardi des mois » au cours
des douze mois qu’il va nous falloir traverser plus saintement que ceux de
l’année passée, en honorant notre grand Patron archangélique pour le relèvement
de notre chère Patrie.
Cette
année verra le demi-millénaire de l’apparition de Notre-Dame à Cotignac,
sanctuaire fameux. Mais Notre-Dame n’apparaît pas seule, ce 10 août 1519, à
Jean de La Baume, sur le Mont Verdaille en Provence… A ses côtés se tiennent en
effet saint Michel et saint Bernard de Clairvaux. Les
Compagnons de Saint Michel Archange sont donc invités à honorer le 500e anniversaire de l’apparition de
saint Michel dans la province par laquelle a été initiée
l’évangélisation de notre pays.
Et cela,
d’autant plus que les manifestations du premier Séraphin ne sont pas
« légion » sur notre sol, et nous sommes bien fidèles à vénérer sa
plus célèbre, au Mont Tombe, à chaque printemps.
Ce sera
l’occasion de vous souvenir que Cotignac est également le seul lieu
d’apparition en France de saint Joseph. Si la Sainte Famille y accorde une
attention toute particulière, c’est que cette terre lui est chère ! Avec
saint Michel, nous prierons la Sainte Famille, modèle de toutes les familles,
pour chacune des nôtres, afin qu’elles soient de plus en plus soudées, et de
plus en plus fidèles à leur mission propre au sein de la grande famille française.
Enfin,
Cotignac fut le lieu de prédilection de la Bienheureuse Vierge Marie pour
donner à la France, il y a de cela quatre siècles, le Dauphin que nos ancêtres
attendaient depuis plus de vingt ans. Le Frère Fiacre, religieux augustin,
entendait la Reine du Ciel lui dire, le 3 novembre 1637 : « N’ayez pas peur, je suis la Mère de Dieu, et
l’enfant que vous voyez est le Dauphin que Dieu veut donner à la France. Pour
marquer que je veux qu’on avertisse la Reine de faire trois neuvaines en mon
honneur, voilà la même image qui est à Notre-Dame de Grâces, en Provence et la
façon de l’église ». Il lui faudra se rendre à Cotignac, puis retourner à
Paris, à la cathédrale Notre-Dame et Notre-Dame-des-Victoires. Ses trois
neuvaines successives s’achevèrent le 5 décembre… et neuf mois plus tard naissait
le Grand Roi, dont le règne marqua l’admirable rayonnement du royaume des Lys. Fidèle
et reconnaissant, Louis XIV viendra, le 21 février 1660, accompagné de sa mère
Anne d’Autriche, remercier la Mère de Dieu pour la grâce de sa naissance.
Quatre mois plus tard, le 7 juin, c’était à saint Joseph d’apparaître et de
désaltérer la soif du jeune berger Gaspard Ricard : « Je suis Joseph, soulève ce rocher et tu
boiras ». Le Roi-Soleil avait décidé en mars de faire désormais chômer sa
fête.
Je m’y rendrai
quant à moi le 9 février. Sachez qu’à quelques kilomètres de Cotignac se trouve
un petit village de la Provence verte, Le Val, où votre serviteur est
cantonné : chaque Compagnon est le bienvenu, le presbytère et l’office du
tourisme étant habitués à recevoir les pèlerins de Rome et de Compostelle !
Que
notre aimable Compagnie soit donc fervente à entendre et exaucer le vœu de
Notre-Dame :
« Je suis la Vierge Marie. Allez
dire au Clergé et aux Consuls de Cotignac de me bâtir ici-même une église, sous
le vocable de Notre-Dame de Grâces et qu’on
y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre ».
Et
que la Sainte Famille et saint Michel accordent à chacun d’entre vous, et à
toutes vos familles, une sainte et fervente année de grâces !
Chan. Frédéric Goupil X
Chapelain-Prieur